Comme une écolière qui récite sa leçon…

15 11 2006

Récemment je m’étonnai de l’économie du geste chez Ségolène Royal et j’émettai l’idée que cette économie trahit une peur de s’écarter d’un propos préparé et d’improviser. Je m’étonnai également, après avoir un peu STFW, de ne pas trouver écho à mes propos dans les journaux ou les blogs à grosse fréquentation.

C’est pourquoi je fus quelque peu rassuré sur la pertinence de mon analyse en lisant tout à l’heure le Charlie Hebdo de la semaine. On y trouve un article consacré au contrôle qu’execent les “présidentiables” sur la confection de leur image télévisuelle :

[…] De la même façon, il suffisait d’écouter Ségolène en plan fixe lors des débats du PS pour savoir immédiatement que la favorite des sondages ne sait pas (ou très peu) de quoi elle parle. L’image ne ment pas et l’oeil traque toujours le hiatus : le regard fixe de l’élève qui récite une leçon à peine digérée, le phrasé saccadé proche du bégaiement comme signe ultravisible d’un état de surchauffe intellectuelle constant, transpiraient de chacune des images qu’aucun contrôle, même le plus sévère, n’aurait jamais pu masquer.


Actions

Informations

2 réponses à “Comme une écolière qui récite sa leçon…”

17 11 2006
Petit phacochère (19:29:53) :

C’est tout de même extraordinaire que cette grande écolière de 50 ans soit parvenue à convaincre les socialistes à ce point ! Comme dirait la pétulante Marianne James “Mais c’est pas possible ! Vous avez d’la merde dans les oreilles !!!” Et ce, en dépit des incommensurables lacunes que n’importe qui- ka pas fé polie-technik- pouvait sentir à travers les hésitations itératives de mâdâme Royal, qu’un de ses compétiteurs a d’ailleurs élégament corrigées en direct (sur le problème du nucléaire par exemple). La honte… Et ça veut gouverner un pays ?

Le choix de la future élection présidentielle ne s’avérera donc pas plus cornélien que le précédent, lequel opposait alors monsieur Chirac à monsieur Le Pen, mais si souvenez-vous ! Comme prévu, on va se retrouver avec un “duel” Sarkosy/Royal dont le futur débat laisse depuis longtemps présager l’issue fatale. Il suffit pour cela de tenir compte de l’incapité de l’une à jouer le jeu du débat avec ses interruptions visant à déstabiliser, face à la virtuosité de l’autre et du bonheur qu’il affiche dans l’accomplissement de cet exercice de style (il est presque aussi bon orateur que Le Pen quand il était moins dur de la feuille).
Conséquence madame Irma ? K.O assuré ! Puis chaos, comme d’hab’. Et rebelotte, encore 5 années à fantasmer une illusoire solution au problème insoluble de l’élite souveraine et bornée. Et si on leur coupait le cou à tous, hein ???!!!!

26 08 2008
lanta (21:57:35) :

toujours intéressannt tes billets :) “eleve qui recite une lecon a peine digeree” : ça m’a qurlque peu fait sourire :) bonne clontinuation !

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour poster un commentaire