Cinéma Strange, Charles de Goal et pleins d’autres au Festival de l’Erèbe

24 02 2007

Direction la Locomotive ce dimanche 19 février pour le festival “gothique” de l’Erèbe. Deux scènes sont prévues mais des investigations rapides sur les groupes m’apprennent que la scène principale sera plutôt orientée métal. J’arrive à 17h et me dirige donc illico vers la petite scène.

La salle est comble pour la fin du concert de Voices of Masada. Exactement ce à quoi je m’attendais : du gothic-rock bateau… Les musiciens semblent autant s’ennuyer à jouer que moi à écouter.

Voices of Masada, La Loco, Paris, 18-02-2007

Voices of Masada, ça t’emballe le morcif (dans du vinyl)

Vient ensuite Deadchovsky. Des guitares au son très chargé d’effets (genre Violet Stigmata), des plans sonnant parfois trop Christian Death, de multiples changements de tempo qui déstructurent parfois trop les morceaux… Et pourtant les chansons dissonantes de Deadchovsky se laissent écouter et leurs signes d’auto-dérision m’arrachent même un petit sourire en coin.

Deadchovsky, La Loco, Paris, 18-02-2007

Le guitariste androgyne de Deadchovsky pourrait encore embellir sa poitrine !

Le buzz autour de Katzenjammer Kabarett, qui avait ouvert pour les Dresden Dolls dès sa naissance il y a 2-3 ans, sucitait ma curiosité. Le résultat n’est pas très enthousiasmant : les mélodies ne retiennent pas vraiment l’attention, la guitare est à nouveau trop travaillée à mon goût (à la Violet Stigmata) et la chanteuse sonne tellement comme Siouxsie qu’on se demande si elle lui verse des royalties.

Par contre, on constate très vite qu’il y a beaucoup d’ego sur scène ! Dès son entrée et entre chaque morceaux, la chanteuse réclame l’approbation du public qui, peut-être de guerre lasse, finit par la lui donner. “Vous pouvez faire mieux ! ” nous lance-t-elle. “Ben eux aussi”, me fait remarquer mon copain Seb.

Katzenjammer Kabarett, La Loco, Paris, 18-02-2007

Katzenjammer Kabarett : “Ya plein de bons concerts après !” Je confirme, ils sont après.

Violet Stigmata, le groupe suivant, j’ai déjà vu et il y a quelques morceaux du premier album que j’aime bien. Ca tombe bien, ils commencent par ceux là. Malheureusement, les chansons que je ne connais pas ne se distinguent guère de celles que je connais déjà. Une guitare avec encore trop d’effets à mon goût (à la Violet… euh…), je jette l’éponge.

Violet Stigmata, La Loco, Paris, 18-02-2007

Violet Stigmata : “Touchez ma bosse, Monseigneur !”

Le planning menaçait de m’obliger à choisir entre Charles de Goal et Cinéma Strange. Mais par bonheur, la scène principale avait du retard et je m’apprêtais à découvrir (sur le tard) Charles de Goal dans une salle rendue exsangue par la concurrence de Collection d’Arnell-Andréa.

Collection d'Arnell-Andréa, La Loco, Paris, 18-02-2007

Collection d’Arnell-Andréa. C’est pas mon truc.

Quelle claque ! Une batterie sèche, des guitares abrasives, quatre grisonnants animés par le rythme de leur musique. Le public est gagné par cette énergie post-punk et les applaudissements de la salle moitié vide valent bien ceux de la même salle alors pleine lors des concerts précédents. Le public ne cessera d’ailleurs de s’accroitre tout au long du concert.

Charles de Goal, La Loco, Paris, 18-02-2007 Charles de Goal, La Loco, Paris, 18-02-2007

Charles de Goal : C’est r’parti comme en 80, bon sang de bois !

Il est temps de regagner la grande salle pour Cinéma Strange. Pendant la balance, la scène est occupée par des “conteurs” puis par un gars qui fait de la musique occitane avec sa bouche. C’est à mon avis tellement hors-sujet que je salue ces courageux artistes.
Le premier et dernier concert de Cinéma Strange à Paris date de 2002 et il s’était déroulé dans des conditions techniques calamiteuses… Il est plus que temps de réparer cet affront. Ils entrent en scène en arborant comme à chaque fois un nouveau look. On constate que le batteur n’est pas là. C’est un peu dommage car il apportait une énergie différente, plus rock. Qu’importe, ils assurent aussi avec une boite à rythme.

Le bassiste diffuse toujours son charisme magnétique. Pourtant le jeu de scène de Lucas Lanthier s’est encore enrichi. Ce détective en talons aiguilles prête vie à ses paroles dans un style tout droit issu du film muet. Le concert devient un spectacle dont l’impact visuel me procure de multiples moments d’émerveillement.

Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007

Faites-en autant mesdames (;

Cinéma Strange joue principalement des extraits de ses deux premiers albums. Le récent Quatorze Exemples Authentiques… m’avait semblé tellement laborieux à écouter, les un ou deux morceaux qu’ils interprètent sur scène passent mieux.

Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007 Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007

Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007 Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007

Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007 Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007 Cinéma Strange, La Loco, Paris, 18-02-2007

Fin de Cinéma Strange, minuit passé. Ils ne font pas de rappel faute de temps mais Lucas donne rendez-vous au public le lendemain soir au Klub. Il est temps de partir, faut aller bosser demain, sans trop de regrets.

Pour finir, merci à la Loco qui fait jeter à l’entrée toutes les bouteilles d’eau histoire qu’on raque bien 4€ en l’échange de 25 généreux centilitres d’évian.

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2 réponses à “Cinéma Strange, Charles de Goal et pleins d’autres au Festival de l’Erèbe”

27 02 2007
raymond (14:41:46) :

Merci pour ton compte rendu et les photos très chouettes de CDG

6 03 2007
Paquita (13:09:21) :

Sacré Greg ! Il a la critique “very critique” mais toujours argumentée ! Et quand il aime alors là… Tes photos sont vraiment superbes, ça donne envie de remettre ça :)

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